Mercredi 28 février Panguipulli à Villarrica. 66km 737m de dénivelé
Difficile de quitter notre hébergement tant le cadre est
magnifique. Finalement, vers 9h30, tout le monde est sur la route pour 55km de
bitume. Après la traditionnelle montée du début d’étape, première frayeur: le croisement
avec la route prévue est très empierré.On
nous aurait menti ? Non, ouf ! c’est
bien de l’asphalte. Au pied de la côte du km 21 j’aperçois un groupearrêté et de la poussière : mauvais signe ! Bingo, le parcours nous dirige sur du
ripio alors que la route à droite est bien bitumée. Nous examinons attentivement les GPS pour vérifier
que l’on ne tombe pas de Charybde en Scylla et le gros du peloton, non pas C.ou
P., part sur l’asphalte avec une prévision de 8 bornes supplémentaires. La route
longe le lac et l'on aperçoit le volcan enneigé avec ses quelques fumeroles se détachant sur un ciel azur. Après l'arrêt café, nous sortons de la ville par une longue montée. Ensuite, la route est un vrai toboggan et nous ne retrouvons le parcours initial que pour l'arrivée à Villarica. Un rassemblement était prévu à l'entrée de la ville mais, là, panique : personne ! Où est-ce que l’on mange ? Pas de camion
en vue. Finalement, Nico nous récupère les uns après les autres et, à 4 unités
près, nous sommes tous au resto vers 13h45. Il était temps ! Les estomacs commençaient à crier famine. Au bout d’une heure,
les 4 absents arrivent avec la camionnette car, ayant la trace GPS, ils étaient allés directement à l’hébergement. Or, celui-ci
n’est pas situé précisément à l’endroit indiqué par monsieur Google mais bien 2km
plus loin...
Café convivial
Lentilles chorizo
Cazuela
Repas en musique
Un couple heureux
naïade chilienne
notre volcan quotidien
chasseur chassé
Voici le résultat
Douche, piscine, jacuzzi et machine à laver : bref le luxe pour cette
prochaine journée de repos à 7km du centre ville.
27 février Valdivia – Panguipulli 122km dénivelé 500m
La journée ripio d’hier a
marqué les organismes. Du coup, nous nous interrogeons sur celle d’aujour-d’hui car il y a au programme 108km
et 1213m de dénivelé mais surtout une cinquantaine de km de ripio.
Après le repas d’hier soir, les ordinateurs ont chauffé pour
essayer de trouver un autre trajet sans ripio. Enfin, au bout d’une heure, un
nouveau parcours est trouvé sur route asphaltée. Mais il faudra se payer des
grandes routes et même 18 km sur l’autoroute A5.
Le paysage est moins bucolique que lors des petites routes
mais nous avons toujours en tête les mimosas qui seront bientôt en fleurs au bord des routes et nous nous en contentons. La
satisfaction de rouler sur du dur est, d'ailleurs, encore augmentée lorsque nous passons le
péage sans payer.
Pour une fois, le repas est prévu dans un village, en l’occurrence
Lanco. Mais nos accompagnateurs chiliens nous rappellent qu’une loi de leur
pays interdit de boire une boisson alcoolisée dans la rue. Il nous a donc fallu
sortir de la ville pour pouvoir boire notre bière avec le casse-croûte.
La ville de Panguipulli (quel joli nom, n'est-ce-pas?) est sur le bord du lac du même nom. Elle
est en fête depuis deux mois et celle-ci se terminera dimanche. Nous arrivons à temps et nous allons boire
une bière et manger des frites sous une immense tente, au milieu des locaux en train
d‘écouter un chanteur.
Une autre surprise nous attend. C'est notre logement, une superbe cabaña pour trois avec vue sur le lac et le volcan Villarica. Nous y resterions bien quelques jours,
mais il nous faudra continuer le voyage. Dommage...
Lundi 26 févrierLa
Union - Valdivia 76 km dénivelé 997m
Overdose de ripio... Ce jour, nous avons droit à 35km de ripio avec, comme nouveauté, un fort dénivelé
sur des gros graviers. Les honneurs du pied ont été nombreux et même par les
meilleurs. On ne peut rien voir, juste essayer de ne pas tomber. Certains en
arrivent même à regretter les pistes kazakhes ! Guy fait des envieux car,suite à sa chute, il est exempté de ripio. La
circulation importante de la route qui nous mène à notre étape nous paraît
presque une délivrance et permet de faire quelques clichés. Ce soir, plat de pâtes et grillades préparés par les participants car demain, nous avons 45 bornes de ripio
au menu. Guy est rassuré : les radios confirment l’absence de fracture et certains arrosent la bonne nouvelle.
Guy change de monture
souvenirs d'accident
Les mêmes hérons cendrés que chez nous
cygne à cou noirCygnus melancoryphe
Rouler sur des petites roues provoque de grandes soifs
Dimanche25février Puerto Octay -La Union 123 km dénivelé
728
Après 50 km de routetranquille,nous empruntons,
pendant 15 km, la bande d’arrêt d’urgence d’une route à forte circulation qui
fait la liaison avec l’Argentine.Lors
du pique nique, une bonne nouvelle : la piste de 29 km est goudronnée;
satisfaction pour presque tout le monde ! La joie fut de courte durée, la route que nous empruntons est bien
goudronnée, oui, mais, comme nous la quittons au bout de 2 km, c’est bien du ripio que
nous retrouvons. Bref, encore un peu de galère car, entre les chiens agressifs,
les zones de concentration de gravier déstabilisatrices, les trous et tout le
reste... Nous finissons cette zone un peu crevés, voire amochés car un du groupe de trois
est tombé à 800 m de la fin de la piste,
dans un virage chargé en gravillons. La fin du parcours est cependant sans problème et, grâce au
très bon accueil, à l' hébergement et au diner de ce soir, nous nous sommes vite requinqués. Pas tous, toutefois, certaines, traumatisées
pendant la journée, restent toujours effrayées par les braves toutous de nos
hôtes.
Samedi 24 février80
km dénivelé 1135m Puerto Montt- Puerto Octay
Nous quittons la ville
dans un petit 14 % au milieu de la circulation puis, heureusement, le
paysage change; il s'ouvre surdes champs de maïs, d'immenses troupeaux de bovins et d'ovins avec, en toile de fond deux ou trois volcans enneigés. Puis,
surprise, à un croisement, les GPS indiquent une voie non asphaltée. On attend Christian
pour être sûrs que c'est bien la bonne route. Eh oui, il faut reprendre du ripio ! Au bout de 5 km, nous retrouvons le bitume avec soulagement sur les rives
du lac. La deuxième portion de ripio fait l objet de contestations véhémentes;
pourquoi prendre la piste qui grimpe sur la colline plutôt que la route goudronnée
qui longe le lac? Finalement, vive le bitume ! Les costauds ne se sont pas posé de questions et ont embarqué Guy dans une belle galère.
Pique-nique dans une station balnéaire
puis parcours en balcon du lac.
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